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Roadster Peugeot de luxe aux enchères !

La voiture présentée est sortie d’usine le 2 juin 1938 pour être vendue par la concession de Nîmes le 28 aout 1940 pour la somme de 27 550 FF. Ensuite elle est réputée avoir courue dans la région de Bordeaux.
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1938 PEUGEOT 402 DARL’MAT ROADSTER
Carte grise française
N° de châssis : 400233
– Un des 20 authentique Darl’mat Roadster
– Eligible à de nombreuses courses historiques y compris Le Mans Classic
– Une voiture de Rallye comme de concours d’élégance
– Livrée avec sa rarissime capote d’origine

http://goo.gl/RNl1B


Emile Eugène Henry Darl’mat est né à Villers-en-Prayères, dans l’Aisne, en 1892.
Il fait son apprentissage en 1907 chez son cousin Herluison à Nangis, celui-là même qui avait aidé Clément Ader pour la mise au point de son avion à vapeur. Il apprend l’ajustage, le brasage, la forge et les réglages des automobiles.
Puis pensant avoir tout appris il s’en va chercher fortune à Paris où il trouve de l’embauche comme mécanicien-chauffeur d’un richissime homme d’affaires qui se prend d’amitié pour lui et l’emmène à San Francisco pour une année.
Il revient à Paris et, en 1921, achète un local, 35 rue Malar grâce à un prêt de son ancien patron.
Il y ouvre un garage d’abord consacré aux automobiles La Buire, puis Peugeot à partir de 1923.
Le garage Darl’mat se développe car Emile propose à sa clientèle des améliorations mécaniques et même des carrosseries spéciales sur la base des Peugeot.


En 1930, l’entreprise emploie cent soixante personnes et en 1932, Peugeot produit la 301 qui devient une bonne base pour Darl’mat et le célèbre prothésiste Georges Paulin, passionné de carrosserie automobile.
Celui-ci dessine et fait breveter pour la 301 un système de toit s’escamotant dans le coffre et le propose à Darl’mat qui transforme une Peugeot 301 et l’expose sur son stand au Salon de l’Auto 1933. Peugeot, séduit, réalise une petite série de ce modèle muni de la « transformation Eclipse «.
Mais c’est la 302, petite sœur de la 402 lancée en 1935, qui fournit à Darl’mat l’occasion de s’exprimer.
Il monte sur le châssis 302 le moteur deux litres de la 402 et son pont arrière et intègre une suspension avant à roues indépendantes.
La mécanique est légèrement préparée, en particulier avec le montage de deux carburateurs, et la carrosserie est due au magistral coup de crayon de Georges Paulin.
Pilotée par Charles de Cortanze, Marcel Contet et Jean Pujol, cette automobile tournera pendant 25 heures sur l’anneau de Montlhéry à 139,282 km/h de moyenne avec un meilleur tour par de Cortanze à 147,728 km/h.
Devant ce succès, Peugeot donne alors son accord pour construire une petite série de cette voiture présentée d’abord comme 302 Spéciale Sport, puis comme 402 Spéciale Sport en 1938.
Les châssis de 302 et les moteurs de 402 légèrement modifiés quittent Sochaux pour Darl’mat puis son carrossier Marcel Pourtout à Rueil-Malmaison qui habille les voitures suivant le dessin de Paulin en trois versions: coupé, cabriolet et roadster.
En 1937, Emile Darl’mat engage trois de ses voitures, minutieusement préparées, aux 24 Heures du Mans.
Les moteurs sont préparés chez Peugeot sous la direction de Giauque, directeur des études.
Curieusement ces moteurs, contrairement à la série, ne sont équipés que d’un seul carburateur et n’en développent pas moins de 73 ch au régime raisonnable de 4 500 tr/mn.

Avec la boîte « Cotal « à quatre rapports les voitures atteignent 170 km/h et terminent aux septième, huitième et dixième places, pilotées par de Cortanze, Serre, Pujol, Contet, Porthaut et Rigal.
En 1938, aux 24 Heures du Mans, les Darl’mat sont encore plus affûtées.
Deux voitures abandonnent mais celle de Cortanze-Contet enlève la cinquième place au classement général et la victoire en deux litres.
Avec les évènements et la guerre qui s’approche, la clientèle se fait rare pour ce genre d’automobiles et Emile Darl’mat arrête la production en juillet 1939, après avoir construit cent quatre 302 et 402 Spéciale-Sport tous modèles confondus dont un tiers subsisterait aujourd’hui.
L’étonnant dessin de George Paulin, sur les Peugeot 402 réalisées à l’initiative d’Emile Darl’Mat, traduit une interprétation poétique et élégante des phénomènes aérodynamiques encore mal maîtrisés.
Et si Darl’mat veut dire « tiens bon « en breton, le DSE de 402 signifie Darl’mat Sport à boîte de vitesses Electromagnétique…la fameuse boîte Cotal.
La voiture présentée est sortie d’usine le 2 juin 1938 pour être vendue par la concession de Nîmes le 28 aout 1940 pour la somme de 27 550 FF.
Ensuite elle est réputée avoir courue dans la région de Bordeaux.
Dans les années 70, elle est découverte par Lucien Mette qui la vend alors à Jean Zobel le 2 février 1978, sans identité apparente, celui-ci l’immatricule en collection avec l’aide de l’Aventure Peugeot sous le numéro 400 233, puis elle passe entre les mains de Gérard Ramos le 7 Juillet 1982 avant d’arriver dans le Pas de Calais en Mai 1993.
Une étude plus approfondie nous révèle que son moteur N° 246 est bien celui d’origine.
Bien référencée, elle fait partie des 20 roadsters authentiques actuellement recensés sur la planète (y compris les trois dans des Musées).
Sa carrosserie est également d’origine ainsi que son armature bois, très saine.
Bien que roulante, son moteur est à réviser, voir à refaire pour une utilisation optimum.
Il s’agit d’un très bel exemplaire, dans un état cosmétique satisfaisant, une opportunité rare d’acquérir le nec plus ultra de la production Darl’mat, un must de l’histoire du design français.
Elle est équipée de son introuvable, voire unique capote qui épouse à l’arrière la forme en cœur de la carrosserie, encore un bel exemple d’interprétation poétique…probablement l’un des plus beaux exemples de ce que l’on appelle désormais : «la belle carrosserie française».

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